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Document n°12 - Carl Morgenstern (1770-1852)

Johann Winkelmann. Eine Rede von D. Carl Morgenstern, Russ. Kaiserl. Hofrat, Ordentl. Professor der Beredsamkeit und Altclassischen Philologie, der Ästhetik und der Geschichte der Literatur und Kunst an der Kaiserl. Universität zu Dorpat, Director der Universitäts-Bibliothek und des Akad. Museums ; nebst dessen Rede über den Einfluss des Studiums der Griechischen und Römischen Classiker auf Harmonische Bildung zum Menschen. Mit Winckelmanns Portrait nach Mengs

Leipzig, Bey G.J. Göschen, 1805

Bibliothèque de l’INHA, cote 8 RES 1897

exemplaire numérisé d’une autre bibliothèque

1 volume in-8°

Reliure en papier marbré, titre doré sur le dos

Sur la page de titre, deux cachets : « A. Kaufmann architecte « et « Bibliothèque d’art et d’archéologie, 19 rue Spontini, 19 Paris » et un timbre sec : « Empire français (Paris) ». Frontispice avec un portrait en médaillon de Winckelmann gravé à Dorpat en 1804 par le Prussien Karl Augustus Senff (1770-1838) - depuis un an professeur associé de dessin et gravure à l’université de Dorpat - d’après le portrait posthume qu’Anton Raphaël Mengs avait exécuté à Rome vers 1777 pour l’ambassadeur espagnol auprès du Saint-Siège José Nicolás de Azara (1730-1804), aujourd’hui au Metropolitan Museum of Art de New York.

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Né à Magdebourg, dans l’Anhalt, en 1770, Johann Carl Simon Morgenstern avait été élu professeur de rhétorique et philologie classique, d’esthétique et d’histoire de la littérature et de l’art à l’université de Dorpat (Tartu), en Estonie, en 1802. Il s’était formé à Halle, où il avait suivi les cours de philosophie de Johann August Eberhard (1739-1809) et fréquenté le séminaire de philologie de Friedrich August Wolf (1759-1824). Il obtint son doctorat en 1794 avec une thèse sur La République de Platon. Trois ans plus tard, il était nommé professeur extraordinaire de philosophie, mais, en 1798, il quittait Halle pour Dantzig, où il enseigna la rhétorique et la poésie à l’Atheneum. Une fois à Dorpat, il abandonna ses études platoniciennes, dans lesquelles il s’était pourtant fait une belle renommée, pour se consacrer à la littérature, à la philologie et aux beaux-arts. Nous lui devons, entre autres, la notion de « Bildungsroman », « roman de formation ». Il mourut à Dorpat en 1852.

Morgenstern prononça son discours sur Winckelmann le 12 décembre 1803 à l’occasion de la publication des premiers sujets de concours pour les étudiants de l’université impériale de Dorpat. Se fondant sur la correspondance éditée de l’antiquaire, il considère surtout l’homme Winckelmann, dont il n’existait alors pas encore de biographie. Il en retrace ainsi la vie et résume le contenu de ses principaux ouvrages en essayant d’en dégager un portrait historique et psychologique. Il avait prononcé son discours sur l’influence des études classiques sur la formation harmonieuse de l’être humain le 12 décembre 1802, à l’occasion de l’anniversaire du tzar.

Cet exemplaire arriva-t-il à Paris lors de la campagne napoléonienne de 1806-1807 ? La présence du tampon avec l’aigle impériale pourrait le laisser entendre. Quant à l’architecte A. Kaufmann, il est l’auteur d’une plaquette sur le château de Brugny en Champagne publiée à Paris, chez Plon frères, en 1852.

DG

Biblio. : Traemer 1885 ; Brohm 2008, p. 107 ; Rößler 2014, p. 212.